L’effort versus le progrès – Loi des rendements décroissants !
« Pendant chaque instant de veritable pratique, votre effort dénoue le besoin d’effort »
– David DEIDA
Maintenir la santé et le bien-être exige un effort quotidien constant. Lorsque les efforts de maintenance sont appropriés (c’est-à-dire intelligents), la santé est maintenue et nous sommes dans un état relativement optimisé. Ceci est ressenti comme une facilité relative, un effort sans effort.
Pensez à vous-même dans un canoë en rivière, pagayez-vous en aval (effort minimal) ou en amont (effort maximal)? Pour aller dans la «bonne» direction, il faut encore un effort, des compétences de navigation. Il y aura des moments difficiles, les rochers et les rapides, ainsi que des moments sans effort.
Parfois, nous voulons faire des gains ou progresser. Nous estimons que notre état actuel fait défaut et nous voulons apporter des améliorations. L’exemple le plus évident est celui de la maladie, où l’état souhaité est un état de santé renouvelé et le processus requis est la guérison. Un autre exemple est le désir d’une forme d’amélioration personnelle, telle que le conditionnement physique ou l’apprentissage d’une nouvelle compétence, telle qu’une langue.
LOI DES RENDEMENTS DÉCROISSANTS
Faire des progrès dans quelque chose de nouveau nécessite des efforts supplémentaires à ceux nécessaires à la maintenance de base, c’est-à-dire qu’un effort supplémentaire est nécessaire pour progresser dans la vie. Il existe une relation intéressante entre la quantité d’effort nécessaire par rapport à la quantité de progrès obtenue. Ceci est mieux décrit par un graphique simple :

Il est important d’être conscient de ce fait de la nature. C’est vrai pour l’économie * comme pour des choses comme la santé et le bien-être. Vous souhaitez un état relatif de santé et de bonheur optimaux. Mais où es-tu sur la courbe? Vos efforts portent-ils leurs fruits? L’équation du bien-être humain est multifactorielle (et probablement insoluble). Si vous voulez apporter un maximum d’améliorations à votre vie avec un minimum d’efforts, vous devrez être malin !
LE PRINCIPE DE PARETO / LOI DES 80-20 !
Le principe de Pareto, aussi appelé loi de Pareto, principe des 80-20 ou encore loi des 80-20, est un phénomène empirique constaté dans certains domaines : environ 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes. Par exemple, Microsoft a noté qu’en résolvant les 20% de bogues les plus signalés, 80% des erreurs et des blocages liés dans un système donné seraient éliminés.

Par exemple. Vous pourriez décider d’améliorer votre vie en modifiant votre alimentation (Ahara). Disons que chaque jour, vous avez 100 points d’énergie disponibles pour les dépenses d’amélioration personnelle. La règle ci-dessus stipule que si vous identifiez les changements clés («les 20 golden») à effectuer dans Ahara, il vous suffira de dépenser 20 points d’énergie pour obtenir un gain relatif de 80% du potentiel total qu’Ahara pourrait offrir. . Cela vous laisserait donc 80 points d’énergie que vous pourriez également dépenser à bon escient dans d’autres aspects de votre vie.
« Le programme médiocre que vous suivez est meilleur que le programme parfait que vous arrêtez »
– Tim Ferris
RÉPARTISSEZ VOS EFFORTS SUR PLUSIEURS DOMAINES
L’Ayurveda propose différentes manières de diviser nos efforts en matière d’optimisation de la santé et du bien-être.
Il y a les trois piliers de la santé :
Ahara (nutrition)
Nidra (sommeil et repos)
Abramacharya (sexualité et créativité)
Ensuite, il y a les quatre buts légitimes de la vie :
Kama ou plaisir, est le but le plus basique de la vie, étant donné que tous les êtres veulent être heureux et veulent éviter la souffrance. Tous les êtres devraient expérimenter de la joie naturelle dans leurs fonctions organiques. Ceci inclut la joie, la beauté ou les expériences sensorielles. C’est le but du principe du désir ou du mental émotionnel (Manas). La forme de plaisir la plus puissante est le plaisir sexuel.
Artha, prospérité, parfois appelée richesse, se réfère à l’obtention d’objets extérieurs et peut être considéré comme les possessions justes de la vie. Nous avons tous besoin de certaines choses telles que vêtements, abri et autres objets venant de l’extérieur pour fonctionner correctement dans la vie. C’est le but extérieur du principe d’égo (Ahankara).
Dharma, carrière ou vocation, se réfère à l’obtention d’objets intérieurs ou au statut dans la vie. Nous avons tous besoin de la reconnaissance de nos dons spéciaux, de nos compétences ou talents que nous possédons, afin de pouvoir accomplir un rôle correct dans la nature. C’est le but intérieur du principe d’égo.
Moksha. Ces trois buts sont considérés comme des buts qui vont vers l’extérieur ou secondaires par nature. Le rôle principal de la vie est considéré être la libération ou Moksha. La libération n’est pas simplement la liberté de la vie, c’est la liberté d’une totale expression de vie. Elle dépend de la connaissance. C’est pourquoi elle est également dénommée connaissance. Par la connaissance, la plus basse ou la plus élevée, nous obtenons la liberté et la maîtrise de la vie et nous devenons capables d’actions justes à tous les niveaux. C’est le but de l’intelligence ou raison (Buddhi).
On peut trouver d’autres moyens de diviser nos efforts. Maslow (psychologie moderne), la tradition yogique (chakras) ne sont que quelques exemples…

L’essentiel est d’affiner vos efforts, en déployant des efforts minimes (mais intelligents) sur plusieurs aspects de votre vie pour obtenir des résultats modérés à élevés en termes de santé et de bien-être.
L’erreur est de mettre trop d’efforts dans un aspect de votre vie au détriment d’un autre. Par exemple, mettez tous vos efforts dans votre relation principale et aucun effort dans vos amitiés. Ou mettre tous vos efforts dans l’éducation des enfants et aucun effort dans votre mariage.
En d’autres termes, ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier!

*En économie, la loi des rendements décroissants énonce le principe selon lequel le rendement marginal (ou productivité marginale) obtenu par l’utilisation d’un facteur de production supplémentaire (la terre, le capital, le travail ou autre) diminue, toutes choses égales par ailleurs. Le facteur de production est traditionnellement le travail ou le capital, mais le raisonnement a été étendu à d’autres champs.