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Ma vie depuis que j'étudie l'Ayurveda - par Cathy



J’étudie l’Ayurveda avec Ayurveda Source depuis 2021. Je prends mon temps parce que j’ai une vie bien remplie (familialement et professionnellement) et que j’ai essayé de concilier ces études avec une fin de formation dense en Yoga. Pas toujours facile, mais extrêmement enrichissant. Cela m’a obligée à regarder précisément où filait mon temps et à prendre conscience du coût horaire de certaines de mes responsabilités. C’est chouette parce que je m’aperçois maintenant que ce rapport au temps peut aussi être traité avec un regard ayurvédique.


Pourquoi l’Ayurveda ?


Comme je fréquente le Yoga depuis ma jeunesse, sa sœur l’Ayurveda n’était pas bien loin. Et à force de grappiller des lectures par ci par là sur le sujet, j’ai fini par tomber sur le livre « Prakriti : votre constitution ayurvédique » de Robert Svoboda, qui m’offrait enfin un point de vue à la fois extraordinairement logique et en même temps poétique sur le vivant. C’est à partir de ce moment-là que s’est imposé le besoin d’aller plus loin. Mieux comprendre et à partir de là : vivre mieux ! L’étape d’après a été de trouver une formation qui me correspondait et après un temps de recherche, je suis tombée sur Ayurveda Source.

Alex, mon professeur en Ayurveda a utilisé un jour le terme de « médecine métaphorique ». Cela m’a paru très juste et je crois que au-delà de la reconnaissance des différents profils, c’est cela qui me plaît dans l’Ayurveda.


Une meilleure personne ??? Hum, process en cours...


Fondamentalement, l’Ayurveda a changé ma façon de voir les autres. Avant, j’avais beau essayer, je ne comprenais pas comment je pouvais être si différente de certains « autres ». La différence d’expérience de vie expliquait sans doute beaucoup des divergences dans nos comportements / nos points de vue / nos croyances mais pas complètement.


Depuis que j’étudie l’Ayurveda, une meilleure compréhension de la diversité des constitutions m’amène à une acceptation de ces diversités de comportements / points de vue / croyances. Je commence enfin à sortir de la tolérance raisonnée pour aller vers l’acceptation inconditionnelle.


Le point de vue ayurvédique m’aide donc petit à petit à sortir d’un des Kleshas (causes de la souffrance) décrits par Patanjali dans les Yoga Sutras : Dvesha, l’aversion, le refus de ce qui est.


L’Ayurveda a également changé ma façon de me voir, moi. En résolvant progressivement les tensions dans l’acceptation des autres, je résous également les tensions dans l’acceptation de ce qui se définit comme moi : ce corps et cette construction de personnalité. Cette combinaison particulière et la dynamique des doshas, des gunas et la tendance globale plus ou moins sattvique de ce « moi ». En comprenant de plus en plus comment tout cela bouge, j’arrive de mieux en mieux à m’accepter en entier (y compris les « échecs de ma Buddhi », hum hum...)


Le point de vue ayurvédique m’aide donc également petit à petit à mieux voir un autre des Kleshas décrits par Patanjali : Asmita, le sens du « je ».


Je trouve très significatif que les premiers cadeaux que l’Ayurveda m’a offert relèvent des domaines psychologique-émotionnel et spirituel plutôt que du domaine de la santé physique. 😉


Il me semble que l’Ayurveda est une voie pour sortir d’Avidya (l’ignorance) et aller vers plus de connaissance et de sagesse.

Comprendre un peu mieux les autres, des exemples ?


Pas besoin d’aller chercher bien loin : mes enfants (20 ans, 18 ans, 15 ans) !


Prenons les deux grands : il m’a toujours paru facile de comprendre ce qui se passait pour ma fille de 18 ans, par exemple : son stress par rapport au travail scolaire. Tandis qu’avec mon fils de 20 ans, j’avais devant moi un comportement inexplicable : comment faisait-il pour ne pas stresser plus ?


Et puis, j’ai commencé mes études d’Ayurveda et je me suis entraînée à formuler mes hypothèses de prakriti pour eux deux… Pour constater que la prakriti de mon aîné est clairement différente de la mienne (plus de Kapha chez lui) (pas étonnant que je sois en terrain pas très connu avec lui) et que celle de ma seconde est au contraire assez proche (Vata , Vata/Pitta) (pas étonnant que je sois en terrain plus connu avec elle).


Reconnaître clairement la répartition doshique différente de chacun d’eux m’a permis de mieux les comprendre bien sûr, mais cela m’a également donné des clés pour la relation avec chacun d’eux.


L’Ayurvéda dans mon quotidien


Étant en priorité sujette à des excès de Vata, j’améliore petit à petit mon hygiène de vie. Il y a encore du boulot… Mais je suis particulièrement heureuse d’avoir réussi à instaurer mon automassage à l’huile quotidien. J’avais déjà expérimenté ponctuellement les bienfaits qui en découlent, mais il y avait une série de petits obstacles qui m’empêchait de le faire tous les jours. Du moins, je le croyais, jusqu’à ce que je décide de les régler un par un :


- acheter un chauffe-biberon pour le problème de l’huile qui refroidit

- ranger tout le nécessaire dans une seule petite boîte transportable pour n’avoir qu’à sortir cette boîte, brancher le chauffe-biberon, dérouler le tapis et me déshabiller.

- me passer un gant de toilette sec et propre après le massage pour absorber l’huile en excès et ne pas avoir à nettoyer tous les jours une baignoire grasse.

- me masser quand même, en accéléré, même si je n’ai que 10 min.

- me masser quand même, même si la pièce est froide.


Ce temps-là est capital pour moi, tout comme le temps de pratique de Yoga sur le tapis. L’automassage, au-delà des bienfaits de l’application d’huile, détend, relâche, prépare les muscles, assouplit énormément. C’est un moment d’attention et de gratitude et c’est le seul moment de la journée où je me manifeste une vraie tendresse.

Les autres habitudes qui sont doucement en train de faire effet sont les techniques anti-ama que j’ai commencé à mettre en place : réduire ma fenêtre horaire d’alimentation, faire une cure d’infusion froide de triphala puis en ce moment boire une tisane dédiée, et faire un jeûne de 24h, une fois par mois. J’ai plaisir à suivre ces habitudes, parce que même si le processus est lent (et que le triphala n’est pas super bon), je commence à ressentir les effets de nettoyage : il y a moins de dépôt sur ma langue, j’ai moins de congestion au niveau du nez quand il fait froid.


Résolutions ayurvédiques…


Je continue d’apprendre à me connaître, et l’Ayurveda est un formidable outil pour cela. J’ai des clés concrètes d’observation quotidienne (langue, peau, selles, pouls etc.) qui me permettent d’avoir un suivi attentif et détendu de ma santé.


Alors, bien sûr, ce n’est pas fini, je sais que j’ai encore une marge d’amélioration, mais il est sûr qu’après 2 ans d’étude, je suis dans le meilleur état de santé et de bien-être que j’ai connu depuis longtemps.


Un gros chantier pour moi est d’arriver à rendre mes heures de repas régulières. Et puis de transformer également petit à petit le contenu de mon assiette, même si celui-ci n’a jamais été trop délirant. Je vise à rétablir un feu digestif sain.


J’aspire aussi à apaiser encore mon mental, avec les outils de l’Ayurveda et du Yoga. C’est particulièrement important dans la phase sur-active de la vie dans laquelle je suis en ce moment.


L’Ayurveda pour moi, mais aussi pour les autres

Je me sers de mes études en Ayurveda pour ma famille et mes amis. On peut aussi renverser la phrase : je me sers de ma famille et de mes amis pour mes études en Ayurveda. En effet, ils sont mes premiers cobayes. Et ils sont un très bon échantillon de clientèle : différents âges, problèmes et aussi différents niveaux de coopération...😅


Pour mes amis, j’ai fait pas mal de bilans de prakriti. Cela m’a permis d’étalonner un peu mon regard, mais pour eux, c’était déjà un début intéressant de réflexion sur leur profil.


Pour ma famille, dans les bilans que j’ai pu faire avec eux et les conseils que j’ai pu commencer à leur donner, j’ai eu à m’adapter à ce que chacun était prêt à faire pour suivre ces conseils. Et en plus des connaissances ayurvédiques pour mener le bilan, il m’a aussi fallu réfléchir aux tactiques de traitement qui seraient réellement acceptées et adoptées (en particulier par nos jeunes adultes). Ce n’est pas un exercice facile, mais cela fait appel à de la créativité et à de l’écoute, ce qui est extrêmement intéressant.


Ma « petite idée derrière la tête » en démarrant les études en Ayurveda était de devenir éducateur en santé selon l’Ayurveda. Et cette aspiration s’est trouvée confirmée au cours de mes études. L’exploration en Ayurveda est sans fin mais c’est également passionnant d’accompagner quelqu’un, de lui proposer des clefs pour se comprendre et prendre soin de lui-même.


La scientifique en moi…


Ma formation (ou mon formatage) d’origine est scientifique, j’ai été ingénieur de premier métier pendant une dizaine d’années. Cette esprit de rigueur scientifique, loin de s’opposer à mes autres métiers (professeur des écoles et enseignante de Yoga), les a nourris.

Et la scientifique en moi se régale dans cette exploration de l’Ayurveda avec Ayurveda Source, parce que l’Ayurveda n’est pas en contradiction avec l’avancée des sciences et reste d’actualité.

Les textes anciens sont contextualisés bien sûr à l’époque et au pays qui les a produits. Mais la vision ayurvédique moderne est un outil génial pour simplifier, vulgariser et rendre accessible la science du vivant.


En effet, aujourd’hui, les connaissances deviennent de plus en plus complexes et la complexité est elle-même sujet d’étude (cf. les travaux du sociologue et philosophe Edgar Morin). Je pense qu’il nous faut à la fois changer nos modes de pensée pour appréhender cette complexité et en même temps trouver les moyens d’approximation et de simplification qui ne trahissent pas le réel pour continuer à fonctionner au quotidien de manière pragmatique.


L’Ayurveda remplit merveilleusement cette fonction. L’Ayurveda est un art et une science. L’art du thérapeute ayurvédique est rationnel et la science ayurvédique est poétique.


Un des critères qui m’a fait choisir la formation Ayurveda Source est que cette formation ne s’appuie pas sur la pensée magique, l’effet placebo, la superstition, d’obscures traditions ou des croyances. Mais qu’elle confronte, au contraire, sans cesse l’Ayurveda aux théories récentes de la science du vivant et de la médecine. Et ça me paraît indispensable.


Est-ce que l’Ayurveda est adaptée à un mode de vie moderne ?


L’Ayurveda est une voie difficile en ces temps modernes à la fois ultra-rajasiques et profondément tamasiques. Changer ses habitudes de vie, de pensée et aller à contre-courant du système consumériste, hyperactif, anti-nature n’est pas simple.


Et pourtant, l’état du monde et de ses habitants rend nécessaire un changement vers un mode de vie plus sattvique. L’Ayurveda fait partie des réponses cohérentes.


Donc à la fois difficile et nécessaire, l’éducation en santé selon l’Ayurveda a du sens pour moi.


Cathy

www.acthayoga.com


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